« Lady Valoya Tenzon est une jeune fille au regard sombre, sans cesse empreint d'une détermination sans faille. Ses yeux de couleur nuit ne reflètent jamais la moindre compassion ni la moindre pitié, et leurs reflets ne sont que ternis par sa colère aveugle. Ils ne brillent que pour les Hommes, et par Hommes j'entends l'espèce humaine. Pour les autres, ils sont souvent synonymes de mort. Si l'on oublie ce regard, son visage pourrait paraître doux. Il n'a pas perdu les douces courbes de l'enfance, malgré son air dur permanent, et semble encore innocent et naïf. Ce qu'elle n'est plus depuis longtemps. Son petit sourire presque permanent y ajoute. Cependant, on ne peut pas dire qu'il soit volontaire, c'est simplement l'inclinaison naturelle des commissures de ses lèvres. D'ailleurs, l'air froncé de ses sourcils permet assez aisément de comprendre que ce n'est pas un sourire joyeux qui joue sur sa bouche. Ce visage aux airs mitigés est survolé de longs cheveux mauves désordonnés qu'elle s'efforce de coiffer au mieux. Cela dit, étant donné qu'elle refuse de les couper, cela devient de moins en moins facile.
En guise de tenue vestimentaire habituelle, elle porte des yukatas blancs, décorés de fleurs en filigrane et entourés d'un noeud pourpre. Sa main droite est agrémentée de multiples bagues contenant chacune une petite fiole de poison, tout comme les bracelets qui entourent son poignet gauche, le collier à son goût et l'intérieur de son noeud de ceinture. En guise de chaussures, elle s'est rabattue sur des basket blanches. Pas très esthétique, mais plus facile. »

« Lady Valoya Tenzon a été élevée dans une haine raciale surdimensionnée. Née dans une famille de Vengeurs extrémistes, elle est sans problème devenue extrémiste à son tour. Elle déteste tout ce qui n'est pas humain, que ce soit un comportement immoral ou l'appartenance à une espèce précise. Inutile d'espérer s'attirer sa confiance si on a pas un comportement purement et typiquement humain selon sa conception des choses. Conception falsifiée puisqu'elle aime tellement son espèce qu'elle est persuadée que les humains sont tous tout doux tout gentils et que ceux qui ne le sont pas ne méritent pas le titre d'être humain. En clair, elle n'a pas beaucoup d'amis et elle ne fait pas confiance à grand monde.
Valoya peut avoir des réactions extrêmement violentes et agressives au moindre acte de provocation. Elle déteste la provocation, qui est à ses yeux un pur comportement vampirique. Pourquoi vampirique ? Parce que selon elle, les buveurs de sang sont tous sans exception des prétentieux qui se croient plus forts que tout le monde et qui tiennent à le prouver. Elle souffre d'arachnophobie. Sauf qu'au lieu d'être une peur panique, c'est une haine violente qui l'envahit sitôt qu'elle voit une araignée. L'espèce arachnide en elle-même peut représenter une menace permanente. Alors elle les écrase. Autre peur, elle a une peur panique des loups. Pas des loups-garous, non, des loups, les animaux, les vrais. Sauf qu'au lieu de la mettre dans une rage folle comme les araignées, cette peur la tétanise complètement. »

« Lady Valoya Tenzon est la fille de Lord Alexel Tenzon et de Lady Aya Tenzon, ainsi que la sœur de Lady Lina Tenzon et Lord Alexel Tenzon IIe du nom. Elle est descendante d'une grande famille de noble, et de traqueurs, et est extrêmement fière de cet héritage. Dès son plus jeune âge, son père l'a entraînée à haïr la différence, et elle s'est forgé un idéal humain deux fois plus extrémiste que le sien qui valut plusieurs fois à son père des regards accusateurs. En effet, le comportement parfois frivole de son père avait tendance à l'agacer parce qu'elle le rapprochait de celui des animaux sauvages. C'est notamment à cause de ça qu'elle commença à se détacher de son père. Cependant, elle choisit quand même de suivre la même voie que lui premièrement pour concurrencer sa soeur et deuxièmement car elle trouvait que le comportement de sa mère déshonorait totalement sa famille et l'humanité elle-même.

Elle quitta sa famille à l'âge de quinze ans pour s'installer en Ecosse, en tant que gardienne des frontières. Cela dit, ce travail ne la satisfaisant pas, elle le quitta pour vivre en ville, loin des menaces des non-humains. Mais le comportement de ses compatriotes commença à la révulser et, au fur et à mesure, elle conclut que la corruption non-humaine avait fini par atteindre les humains de sa ville. Elle tua ceux qu'elle jugeait le plus inhumains, avant d'être chassée de la ville puis du pays. Elle y est désormais interdite de résidence et de passage, chose dont elle se fiche éperdument. Ecoeurée, elle est descendue vers les territoires du Sud jusqu'à atteindre la France. Si elle en fut satisfaite ? Pas vraiment, il lui sembla aussi mauvais que le nord mais elle s'efforça de s'y faire et retint ses pulsions meurtrières. C'est dans ce pays qu'elle fut attaquée par une meute de loups-garous qu'elle prit pour des loups sauvages. Ce combat lui laissa une cicatrice émotionnelle qui lui vaut sa phobie actuelle, et une autre physique sur le bras gauche, marque rougie des dents qui avaient failli le lui arracher. La regarder lui rappelle sans cesse l'horreur de cette confrontation et, en plus de l'effrayer et d'alimenter sa phobie, la convainc à chaque fois plus qu'elle doit défendre l'humanité encore pure contre toutes les créatures, qu'elles soient animales, humaines corrompues ou non-humaines. Autant dire qu'ils sont beaucoup à vouloir la réduire au silence...»