« Lyli est une jolie fille, pas vrai ? Non ? Bon, d'accord… Elle est un peu flippante, je vous l'accorde. Mais laissez-moi vous peindre son portrait, et je ferais ressortir cette douce beauté que vous ne voyez pas. Donnez-moi ces pinceaux, s'il vous plait. Et ces peintures. Voyons voir… La noire, la orange, la beige, la blanche et la dorée. Merci beaucoup. Maintenant je peux commencer. Peignez donc avec moi.
Commençons par peindre son visage. Surmonté d'une capuche beige claire à laquelle sont cousues deux oreilles longues de lapin en tissu. Nous ne les finissons pas pour l'instant, il nous faut d'abord finir cette partie. Laissez donc les oreilles en suspens pour le moment. Vient ensuite une chevelure dorée. Non, non, pas cette couleur, un peu plus clair, proche de la couleur paille. Voilà, celle-ci. Assez courts, ses cheveux descendent à peine plus bas que son menton. Ils sont placés de manière symétrique, et tombent juste au-dessus de ses yeux… Un peu plus anarchique. Voilà, comme ça, avec un mèche plus épaisse près de l'œil droit. Ses yeux, justement, parlons-en. Prenez cette couleur, le blanc légèrement rosé, et peignez-en donc l'intérieur. A moitié fermés, avec une petite marque caractéristique de ses froncements de sourcil. Tenez, marquez-là avec le fusain.

Ensuite viennent ses iris. D'un vert profond, envoûtant. Tenez, prenez celui-ci, il sera parfait. Peignez donc, sa pupille dilatée par l'amusement et la fine couche de vert qui l'entoure, ainsi que les beaux reflets blancs dans cet iris. Maintenant, ajoutez l'ombre de son visage, sous ses yeux et ses cheveux, l'air légèrement menaçant, puis enchaînez avec un petit nez lui aussi perdu dans les ombres et sur une bouche à la lèvre supérieure résolument ramenée vers le haut en un rictus légèrement boudeur. Encadrez tout cela pas une forme triangulaire au menton arrondi et peignez-en l'intérieur d'un bige assez clair. Nous avons son visage.

Ensuite le cou. Invisible, dissimulé sous un très large collier de cuir fermé par une fermeture au milieu, et orné de deux pics de métal de chaque côté. Refermez la capuche en laissant une petite partie de peau visible au niveau des clavicules, repliez-là un peu au niveau des épaules, arrondies et nues. Continuons vers ses bras, pliés et tendus vers l'avant, les mains serrant quelque chose. Commençons par le bras droit, légèrement plus de profil que l'autre. Ajoutez, à peu près au milieu de la partie supérieure du bras, une rayure noire, et enchaînez en alternant noir et orange jusqu'au milieu de son avant bras. Ici, cessez et placez une sorte de large ourlet de cuir, décoré de dentelles fines vers le bras, et de trois boutons vers la main. Cette main serre l'oreille noire d'un lapin, qui dépassent jusqu'au milieu de l'ourlet et est percée d'un anneau doré. Entre ses deux bras, continuez la longueur de l'oreille et terminez-la par un peu de coton, avant de dessinez la tête noire de la peluche. Au-dessus, dessinez le grand nœud noir qui sert à fermer sa capuche et retombe sur sa poitrine jusqu'au niveau du lapin. Son vêtement est à bretelles larges, orné de motifs floraux sur la gauche. Voilà, comme ça, c'est parfait !

Avant de finir ses bras, n'oubliez pas de compléter l'oreille de droite de sa capuche, qui se termine sous son coude et est ornée d'un anneau doré (notez que les quatre oreilles de lapin sont orné du même anneau). Nous allons donc pouvoir entamer le bras gauche, dont ont ne voit que l'avant-bras. Dessinez des bandes de peinture noire suffisamment écartées, servez vous des rayures de l'autre bras comme modèle. Au niveau de la main, une simple bande de tissu complétée de dentelle fera l'affaire. Ensuite, complétez la deuxième oreille du lapin en peluche et rattachez-la à la tête en veillant à ce qu'elle dépasse plus longuement du côté gauche que droit. Celle de la capuche en suit le tracé et se termine un peu plus bas. Au niveau de cette tête, tracez la ceinture de cuivre qui entoure sa taille et maintient sa poitrine. Presque uniforme, en dehors de la bande de cuir qui la traverse, un peu plus haut. Ensuite, dessinez les plis de sa robe, toujours ornés de motifs floraux du côté gauche. Terminez-là très haut sur les cuisses par un tissus noir plissé orné d'un bande orange. Terminez le lapin sur cette longueur en le faisant toucher les cuisses de la demoiselle. N'oubliez pas le morceau de robe entre les pattes de la main, ni la culotte noire qui dépasse assez, puisqu'elle est assise. Ensuite, entamez la jambe droite, ornée des mêmes bandes que le bras gauche, et inversement pour la jambe gauche. Puis faites un décor, un fauteuil orange par exemple, et une pièce. Appliquez ombre et lumière. Alors, vous ne la trouvez toujours pas jolie, notre petite Lyli ? »

« Mais bien sûr que Lyli est gentille ! Bon.. Pas toujours, certes, mais elle est gentille ! Un véritable ange de perfection, mignonne et violente à la fois. N'est-ce pas ce qu'on attend d'une petite guerrière ? D'un côté, Lyli n'aime pas le sang, en dehors de la nourriture. Elle est beaucoup moins sadique que son frère jumeau. Mais à côté de ça elle n'est pas altruiste pour un sou, et même si elle n'est pas vraiment fan de la violence gratuite, elle ne fera pas non plus quoi que ce soit pour aider quelqu'un en train de se faire frapper. Sauf si c'est dans son intérêt, bien sûr. Dans les combats, elle se défoule, elle cogne encore et encore. Oui, elle n'est pas adepte de la beauté douloureuse que son frère aime tant, par contre elle aime entendre les gens gémir sous ses coups et, de manière plus générale, elle aime frapper les gens. A défaut d'être sadique, elle est violente et méchante. A double tranchant comme son frère, donc, puisqu'elle est tellement mignonne, quand elle ne fait pas la tronche…
Emotive ? Même pas en rêve ! Elle n'a que deux émotions : la colère et la satisfaction. Les autres, elle les cache, sans aucun problème. Enfin, sauf sa joie quand elle est avec son frère, mais ça peut s'apparenter à de la satisfaction ou a de la colère quand on la regarde, au final. Elle ne pleure jamais, elle n'est jamais triste… Ou du moins elle n'en a pas l'air… Ce qui fait que c'est souvent elle qui réconforte Lully quand il va mal. Mais elle l'aime tellement… Elle aimerait même parfois qu'il se repose un peu plus sur elle, et elle ne se sent bien qu'en sa présence.
Lyli peut-être calme. Mais elle a toujours l'air de vouloir taper sur quelque chose… Alors elle combine cette sorte de névrose avec le sadisme et le machiavélisme de son frère pour donner des résultats assez… explosifs et dangereux qui la font éclater de rire et calment un peu l'étrange colère qui bout dans ses veines. Son intonation de voix est boudeuse, son expression renfrognée. Et il n'y a rien que qui que ce soit d'autre que Lully puisse faire contre ça. »

« Lyli.. Qu'est-elle ? La mélodie sanglante de la peur qui a fait plus d'une fois danser les chrysanthèmes… La discrétion empoisonnée d'une adorable enfant aux airs boudeur… La catastrophe internationale de Mixégion, aussi… Certes… Mais il ne faut pas voir que les points négatifs d'une personne, pas vrai ? Sa vie n'a pas été semée que de blagues dangereuses et autre violence gratuite. Majoritairement, d'accord, mais tout de même.

Lyli aura vingt ans à la fin de l'année. Elle est née en plein hiver, avec, bien sûr, son merveilleux frère jumeau Lully. Fille de deux irlandais respectables et respectés, elle a étudié avec ferveur. Elle a également appris l'utilisation de son pouvoir d'origine à la perfection, se débrouillant pour rendre les gens plus prévisibles qu'un livre dont on aurait déjà lu la fin. Ce n'est pas encore ça, mais elle s'entraîne encore et encore avec son nouveau pouvoir. Elle a hâte d'être à son anniversaire, aussi. Après tout, c'est une fête. Qui dit fête, dit beaucoup de monde… Mais je m'égare. Sa vue est extrêmement nette et éloignée, qu'elle soit centrale ou périphérique, et ça ne va qu'en s'améliorant. Elle a donc un angle de vue de plus de 180° parfaitement net, et peut donc voir très bien sur le côté même lorsqu'elle ne tourne pas les yeux.

Nul ne sait pourquoi elle est ainsi. Elle est soudainement devenue violente sans aucune raison apparente. En vérité, c'est son altercation avec la guerre qui l'a rendue ainsi. Lorsqu'ils avaient cinq ans, elle et son frère se sont glissés hors de leur chambre pour chercher leurs parents, sans comprendre pourquoi on les y avait consignés. Et ils virent. Ils virent un violent combat… Les corps ensanglantés au sol.. Les dagues couvertes de sang… La rage dans les mains de leurs parents.. Tous deux eurent un déclic violent dans leur cerveau. Mais pas le même. Ainsi, si son frère développa une fascination pour le sang et les délicates mais douloureuses actions que le sadisme prônait tant, en elle naquit simplement une violence froide, sans but. Le plaisir de sentir les os craquer sous ses poings, de voir les bleus se former sur le corps des autres… Chacun ses goûts, dit-on…

Donc la jeune fille après ses études théoriques s'est lancé dans des entraînements au combat, dès son plus jeune âge, c'est à dire avant même d'avoir six ans. Combat à mains nus, à coup de poings et de pieds qui lui ont valu deux ou trois ennemis parce qu'elle "s'entraînait" sur eux en dehors des séances. Ensuite elle a commencé à tendre des fils dans les couloirs, à accrocher des choses au plafond qui tombaient si quelqu'un passait trop vite à côté etcaetera… Le nombre incalculable de ses blagues causa catastrophe sur catastrophe, et tout le monde savait qui en était l'origine, mais on ne leur a jamais rien car elle et son frère étaient de trop bons soldats. Disons qu'on leur a maintes fois reproché, mais on n'osait pas les punir plus qu'en les consignant dans leur chambre, ce dont ils se fichaient éperdument. Leur père les a battu jusqu'à ce qu'il comprenne que c'était d'une inutilité flagrante. Quand elle eut seize ans, Lyli rejoignit l'armée, deux ans après son frère qui devint par là même son supérieur hiérarchique.

Après les entraînements intensifs, les études poussées et les blagues de mauvais goût, Lyli a décidé de faire quelque chose de calme et de détendant. Elle s'est mis à la musique et, par conséquent, elle joue de la flûte traversière. Pas encore à la perfection, mais quand même assez bien.»

 Une famille ? Ah ! Vous voulez parlez de cette merveille qui lui sert de frère et de ces insignifiantes personnes qui lui servent de parents ? Mais bien sûr qu'elle a une famille, dans ce cas !

« Lully.. Que dire de lui… C'est un jeune homme aux traits assez secs et, bien que son visage soit très peu marqué et possède peu de relief, il garde une légère marque à la commissure de ses lèvres par les nombreux sourires qui défilent sur son visage à longueur de temps. Mignon pour certains, flippant pour d'autre, il laisse très peu de personne indifférente, ne serait-ce que par sa prestance et son allure déterminé ou par l'aura sanglante qui semble flotter autour de lui… Comme une odeur de mort qui le suit partout. 
Pour rentrer un peu plus dans les détails, et en dehors de son expression résolument sadique et menaçante, on remarquera d'abord ses cheveux dorés, éparpillés par le vent, qui laissent voir ses yeux bleu marine toujours à moitiés fermés ainsi que le piercing d'acier orné d'un saphir qui décore son oreille droite. Fin et élancé, il dépasse tout le monde d'une bonne tête avec son mètre quatre-vingt-dix-sept mais ne s'en plaint pas, et personne ne s'en plaint d'ailleurs. Une autre chose qui se remarque assez bien, l'énorme collier qui flotte à son cou. Représentant une sorte de crois entourée de demi-élipses crénelées asymétriquement, il est relié à un chaîne et entièrement fait d'argent.
Côté habits, Lully n'est pas extrêmement expressif. Du peu qu'on en voit, on sait qu'il est torse nu sous l'immense manteau noir qu'il garde entrouvert au niveau de sa poitrine et qui cache totalement le reste de son corps. On voit un peu dépasser le bas d'un pantalon, mais on ne peut en déterminer ni la forme, ni la couleur. Commençons donc par décrire le manteau. Le bout des manches est assez particulier. De forme légèrement carrée, il est agrémenté de deux boucles rondes de métal retenant des bandes de tissus décorative cousues aux manches. De même, su sa taille, deux boucles de chaque côté maintiennent deux rubans cousus devant et sui partent du côté gauche, passe dans les boucles, derrière son dos puis dans les boucles suivantes pour être finalement cousus grossièrement à droite par sa sœur, qui en avait marre de les voir pendouiller. Ses chaussures sont des chaussures de ville tout ce qu'il y a de plus banales. Noires et sans doute des bottes, elles ont un bout pointu et un léger talon d'un ou deux centimètres. »

« Gentil, Lully ? Oui et non… Disons que lui et sa sœur jumelle forment un véritable duo de petites teignes, autant au sein du clan qu'à l'extérieur. Ils ne sont pas méchant, ils ont juste un goût déroutant et effrayant pour les mauvaises blagues… Qui tournent souvent mal, d'ailleurs. Malgré tout, on peut dire que Lully est quand même plus gentil que sa sœur. Plus sadique, mais plus gentil. Il aime se battre et c'est indéniable, il aime la sensation de voir quelqu'un souffrir voire mourir sous ses yeux, mais il déteste la violence gratuite. Autant dire qu'il se défoule en combat tout en sadisme raffiné, mais qu'en dehors de ce contexte il aura plutôt tendance à aider les gens, même les étrangers et même parfois les ennemis. Autant dire que c'est une aide à double tranchant.
En dehors de son sadisme, Lully est quelqu'un de très peu émotif. Il ne montre que rarement ses émotions et les dissimule derrière son air sadique ou derrière son air neutre, les yeux toujours à moitié fermés, un peu plus peut-être lorsqu'il est triste… Disons que c'est une question d'honneur, il serait capable de se tuer si trop de personne le voient pleurer. Malgré tout ça, il lui est arrivé quelques fois de pleurer dans les bras de sa sœur , même s'il préfère éviter.
De nature détendue, il reste calme en toute circonstance et ne quitte pas son ton de voix légèrement tourné sadique et enjoué à la fois, sans oublier la pointe de douceur qui le caractérise. Voilà qui donne quelque chose de bien étrange. »

« L'histoire de Lully est extrêmement liée à celle de Lyli. Enfants de la neige, ils sont nés dans le palais Milinim, à la cave car sa mère cherchait à récupérer la dague qu'elle y avait rangée.

Ils ont grandi tous les deux, Lully préférant tout de même étudier tout ce qui était de l'ordre de la perception de la douleur et tout ce qui était "anatomie humaine". Ceci explique cela.

Avant sa soeur, il manifesta un goût prononcé pour les mauvaises blagues, dans le but de noter la réaction des personnes qui les subissaient... D'ailleurs, ils ont tous les deux commencé leurs études avant de voir la guerre pour la première fois.

Ce fut un cataclysme, autant sur le champ de bataille que dans leur esprit. Une vague violente frappa leurs pensées. Plus proche de l'envie que du dégoût ou de la peur. Lyli regardait les combats, Lully le sang, écoutant les gémissements de douleur en frissonnant de plaisir. Et si les autres enfants restaient terrés dans la pièce, et au lieu de fuir, les jumeaux se prirent par la main et s'avancèrent entre les cadavres et les combats, invisibles.

Ce fut cet évènement qui en fit ce qu'ils sont devenus. Le sadique et la violente. Le méthodique et l'irréfléchie. Pour être exact, on les a surnommés "Blood's Look" et "The Iron-handed Flautist". Ce qui les désigne plutôt bien.

A l'âge de 14 ans, Lully est entré dans l'armée en mentant sur son âge. Il est rapidement monté en grade, tant il s'impliquait dans les entraînements et dans les combats. Ainsi, quand sa soeur le rejoignit deux ans plus tard, elle fut sous ses ordres. Ils en ont cependant été exclu lorsque leur véritable âge est tombé sous les yeux de leur supérieur.

Il est devenu vampire par un concours de circonstances le soir de noël. Croiser le regard de la mauvaise personne, pour être exact. Il ne lui a pas fallu bien longtemps pour décider de transformer sa sœur.

Utilisant son expérience de l'armée, il a réussi à entrer dans la Garde du sang tandis que sa sœur rejoignait les éminences grises. Mais il vise plus haut que ça. Il vise la noblesse.

Il ont chacun leur esclave : Chris Verkel pour lui, Sihel Walils pour elle.»

 Oh ! bien sûr qu'il a une famille. Il a tout d'abord sa chère, sa tendre Lily, et puis ses parents.