Description physique : « La question est autre que la vision que les autres peuvent avoir du haut de leur suprématie factice.
Comment décrire ça... Biao passerait presque pour un ado banal, s'il n'avait pas eu un jour la lubie de se teindre les cheveux en violet sombre. Pour être exact, il les a teint le jour où on lui a dit qu'il n'avait pas le droit de le faire. Esprit de contradiction, quand tu nous tiens...
En dehors de ça, il ne se démarque pas des autres. Ses yeux sont d'un bleu sombre, presque noir, couleur presque inhabituelle si elle avait été plus claire, mais qui est véritablement naturelle. D'aucun pensent qu'il a les yeux totalement noirs, c'est dire à quel point ils sont sombres. Leur bleu véritable n’apparaît que sous un éclairage particulièrement lumineux. Bref !
Adepte des bijoux en tout genre, tout ce qui pouvait agacer les règles trop strictes de ses anciennes écoles en clair, il a plusieurs piercings à l'oreille droite, un à l'oreille gauche et une chaîne en or autour du cou. Il a aussi un petit tatouage en forme de lézard stylisé au creux du poignet droit.
La plupart du temps, il port soit des tee-shirts, soit des chemises, soit des pulls... bref un peu tout et n'importe quoi, à l'unique condition que cela soit gris ou noir. Avec une légère préférence pour les chemise et les vestes assortis à sa collection de pantalons noirs. Un mode uniforme qui en a surpris plus d'un parmi ceux connaissant son refus naturel de la hiérarchie. »
Description mentale : « J'les brûlerais bien pour de bon vos montagnes de millions...
Biao est un garçon assez particulier. Si physiquement il ne se démarque absolument pas de la masse, ce sont ses idées qui lui donnent une image assez différente. Ce n'est pas un marginal, ni quelqu'un de violent, pas plus qu'il n'est rebelle ou destructeur. Il se fiche de l'autorité, du gouvernement ou de quoi que ce soit du genre comme de sa première chaussette, et encore, elle avait beaucoup plus de valeur à ses yeux. Non, il s'oppose tout simplement à toute forme de domination. Pour faire simple, il a un esprit de contradiction exacerbé et une tendance exponentielle à sortir de ses gonds si on cherche à afficher une forme de supériorité par rapport à lui. Autant dire qu'il a énormément de mal à s'intégrer à un environnement scolaire.
S'il aime se battre, il est très loin d'être adepte de la violence gratuite. Il lui faut une cause particulière pour décider de dégainer ses poings sur autre chose qu'un mannequin d'entraînement. Les causes pouvant aller du souhait de montrer sa supériorité à celui de défendre quelqu'un, il ne se retrouve pas si souvent que ça les mains dans les poches. Mais bon, tant que c'est pour une bonne cause ?
Il a une priorité clairement définie dans la vie, la seule qui à ses yeux le distingue d'une brute sans cervelle : sa famille. Ou du moins sa sœur, puisqu'il estime n'avoir qu'elle comme famille. Bien qu'il ait l'intention, un jour, d'en fonder une pour lui-même. Donc oui, sous ses airs de petit caïd, il cache quelque chose qu'il ne montrerait pour rien au monde : un romantisme profondément ancré dans sa mentalité malgré tout ce qu'il a pu traverser. Et malgré tout ce qu'il pourra traverser plus tard.
Cela dit, Biao n'est pas vraiment que ça. S'il affiche plus ouvertement son côté contradictoire et anti-autoritaire, il a une tendance presque exaspérante à rire de tout ce qui ne le met pas devant un sérieux problème de soumission. Ce qui fait que toute conversation sérieuse, quelle qu'elle soit, tournera souvent court. Non pas qu'il n'aime pas ça, mais il est simplement incapable d'écouter quelqu'un parler pendant une demi-heure sans l'interrompre au moins dix fois pour raconter n'importe quoi. »
Background : « Ta vie tu la mèneras où tu voudras, et même son argent ne la changera pas.
L'histoire de Biao commence bien avant sa naissance. Plus précsément le jour de la naissance de sa grande soeur, Li Mon. Li Min eut la chance de naître comme fille de parents "tolérants" et de grandir normalement. Ou du moins, elle aurait grandi normalement sans l'arrivée de son frère.
Biao n'est pas un enfant désiré, pas plus qu'il n'était l'enfant du même père que Li Min, et pas plus qu'il ne fut un enfant public. Incapables de se résoudre à l'abandonner, malgré la loi de l'enfant unique, sa mère et son "père", qui ignorait encore que Biao était un enfant adultère, l'élevèrent en secret, dissimulé aux yeux du monde. Sa soeur eut l'interdiction formelle de parler de lui. Et il resta longtemps un fantôme.
Plus exactement, il resta un fantôme pendant à peu près sept ans. Ce jour où il sortit de l'ombre, le père de Li Min était comme pris de folie. Quelqu'un allait venir pour le recensement de la population, et la présence de ses deux enfants était un problème majeur. Problème qu'il voulait résoudre en se débarrassant purement et simplement de sa fille de 11 ans.
Sa femme se dressa contre lui. Malgré toutes ses suppliques, il refusa de l'écouter et finit par l'assommer d'un coup de poing. Ensuite, il se saisit de sa fille et l'entraîna vers la porte d'entrée. Biao se planta devant la porte, défiant l'homme qui n'était pas son père. Il refusa catégoriquement de bouger, même quand le premier coup de l'homme fit craquer son bras.
S'ils s'en sortirent tous, ce fut parce que la nature profonde Biao réagit rapidement à la douleur. Son bras se répara tout seul et, avant qu'il n'ait le temps de s'en étonner, son corps changea. Il devint loup-garou, et son sourire brillant de longs crocs suffit à effrayer l'homme. Dans le doute, il mordit à pleine dents le bras qui retenait sa soeur.
Puis, alors qu'il reprenait forme humaine, terrassée par la fatigue, l'agent du recensement frappa à la porte. Pris de panique, le père finit par cacher sa fille dans le premier placard qu'il trouva.
De peur que la situation ne se reproduise, leur mère décida d'agir : elle emporta ses enfants avec elle, pendant l'absence de son mari, et quitta le pays. D'abord pour un pays voisin, puis au Japon en tant que réfugiée politique.
Mais Biao n'était pas le genre d'enfant à savoir tenir en place, et il peinait à cacher sa nature lycanne, qui se réveillait dès qu'il ressentait de la douleur, qu'elle soit minime ou intense. Autant dire qu'il a traumatisé un certain nombre de camarades de classe un peu turbulent. Les représailles du Conseil ne se firent pas attendre. Ils lui posèrent un ultimatum : ou il apprenait à se gérer, où il finissait pendu. Purement et simplement.
Sa mère fut à nouveau prise de panique, et elle confia son fils à un des amis de son amant, donc du père de Biao. Celui-ci, lycan pur, entreprit d'éduquer l'enfant mais, voyant qu'il n'y parvenait pas, choisit de l'empêcher de sortir jusqu'à ce qu'il comprenne comment lutter contre son côté sauvage.
Sauf qu'il détestait être enfermé. On retrouva son tuteur quelques mois plus tard, la gorge transpercé. Ils optèrent pour la thèse d'un animal sauvage en liberté, mais le Conseil comprit rapidement. Il devint traqué.
Incapable de se résoudre à s'installer quelque part, conscient du danger que ça représentait, Biao décida de vivre de vol, mineurs ou majeurs, et devint rapidement célèbre. A seize ans, il était déjà la bête noire du Conseil, au même titre que les Conservateurs.
Il s'est installé à Mixégion par soucis de discrétion, mais il ne parvient plus à en sortir. Peu de personne savent qu'il s'y trouve actuellement, et le Conseil le cherche toujours au Japon. Le problème, c'est qu'il est toujours obligé de voler pour subsister, et qu'il sait que les Gardes Noirs finiront par s'en apercevoir et par le retrouver. »
Relationnel : Il a une demi-soeur, Cao Li Min, humaine.
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