Description physique : « Ezechiele est un jeune homme au teint pâle, perdu dans un autre monde. Inutile d'espérer lui arracher un sourire ou un semblant d'émotion humaine affichée. Mais son visage n'est pas froid, parce qu'Ezechiele n'a globalement pas l'air méchant, juste paumé. D'origine, ses yeux sont d'un bleu proche du gris, mais il en avait tellement marre des commentaires sur les veines qui ressortaient qu'il a fini par porter des lentilles rouges. L'expression "t'as les yeux vachement rouges" perdant tout son sens, plus personne ne le lui a jamais dit. Ou comment avoir simplement la paix. De faible constitution, il n'a jamais eu spécialement de force, et son allure maigrelette associée à sa grande taille n'a pas aidée à changer cette image de faiblesse. Il est l'exemple même de la personne chétive qui a renoncé à changer, et compense plutôt bien son absence de force brute, indifférent aux côtes apparentes qui ressortent parfois quand il a vraiment faim. Il a gardé les cheveux longs pendant près de 12 ans, jusqu'à ce qu'il s'énerve d'un coup et ne coupe toute leur longueur, les réduisant à la basse de son visage. Ils s'arrangent en mèches folles d'un noir corbeau, aux légers reflets bleus. Ses yeux sont constamment plissés dans une expression blasée et désintéressée, quand ils ne sont pas totalement fermés par ses constantes insomnies. Sur l'épaule droite, il s'est fait tatouer le symbole qu'il s'est attribué : un corbeau noir surmonté d'un U, ailes ouvertes. En dehors de ça, il a un certain nombre de piercings à l'oreille gauche, une croix d'acier accrochée à une chaîne autour de son cou et des cordons qui serrent le contour de sa nuque. Ses vêtements, bagues et bracelets changent si souvent que c'en devient impossible à classifier. Ses ongles sont assez longs pour faire sursauter plus d'une personne. Il porte rarement de chaussures, mais ce sont le plus souvent des chaussures de ville simples, noires. »
Description mentale : « Ezechiele ne collectionne pas les problèmes mentaux, il collectionne les problèmes tout court. Dans l'ordre : fasciné par les armes, pourchassé par des gangs, talent exceptionnel à s'attirer des ennuis, trop provocateur... Sa fascination malsaine pour les armes blanches n'aide pas vraiment non plus, et comme il sait qu'il peut rapidement devenir dangereux pour les autres, il les a rangées sous clefs dans une vitrine renforcée. Tant qu'il peut admirer sa collection, il se fiche de pouvoir s'en servir. Il ne garde sur lui qu'un couteau à cran d'arrêt qui est son unique moyen de défense. Il doit être assez agaçant de manière générale, parce que sa maladresse le fait souvent s'attirer des ennuis, comme son comportement. Il a déjà de nombreux ennemis alors qu'il est arrivé à Mixégion depuis quelques mois à peine et sait très bien que ce n'est pas prêt de s'arrêter. Il se mêle souvent de ce qui ne le regarde pas, et se retrouve un peu trop fréquemment au mauvais endroit au mauvais moment. En dehors de ce genre de problème, Ezechiele s'efforce de ne pas se faire remarquer... Sauf que c'est peine perdue. Il est assez maladroit, ses insomnies constantes dues au manque de sommeil le déconnectent totalement de la réalité. Il n'a pas spécialement conscience du monde qui l'entoure et se fond de plus en plus dans un comportement asocial. Ancien droguée, il s'est débarrassé de son addiction en se replongeant corps et âmes dans la musique qui l'a séparée de son orphelinat. Depuis, il profite de ses insomnies pour jouer de la guitare. »
Background : « Chapitre I : L'enfer de l'inexistence
La mère d'Ezechiele était une démone de la luxure. Son père, sans doute un des innombrables humains qui ont partagé son lit après une soirée et qui possédait l'étrange don de pouvoir féconder une démone contre son gré. Mais Ezechiele ne sait rien de tout ça. Inutile de préciser qu'elle n'avait jamais voulu de lui et qu'elle n'en voulut pas plus après sa naissance qu'avant. Il avait été un poids dans son ventre dont elle ne pouvait se débarrasser, elle refusa qu'il soit un poids sur ses bras pendant plusieurs années. Elle se déporta sur Terre le jour de son accouchement et par conséquent, Ezechiele naquit sur Terre. Et toute sa vie, le même sentiment d'inexistence pesa sur lui. Il n'était rien. Rien qu'un nom. Rien qu'une poupée dans sa boîte.
hapitre II : La torture de l'existence
A cinq ans, Ezechiele découvrit la musique. Pas la musique pour enfants que les autres de l'orphelinat écoutaient, mais celle des plus vieux : le rock du groupe de ceux qui ne rêvaient que de leur indépendance, le hip-hop de ceux qui avaient renoncé à avoir une famille... Oubliant l'idée de danser, il se tourna vers le musiques rock, observant les répétitions des quatre lycéens qui en firent leur mascotte. Il développa son oreille musicale, apprit la basse et la guitare par mimétisme en attendant avec impatience de pouvoir enfin en jouer. Son univers se trancha, il se sépara bien vite de son enfance naïve pour s'adapter à leur mentalité, et ils s'efforcèrent de rester exemplaires à ses yeux. Malgré son jeune âge, il se sentit enfin exister. Il se sentit être enfin plus qu'un chiffre dans les registres de l'orphelinat. A huit ans, il fit sa première rencontre avec une arme. Un couteau de cuisine brandi dans sa direction par son père adoptif en colère. Il fut ramené dans le foyer par les services sociaux mais l'accident laissa une empreinte indélébile dans sa tête, une terreur panique à chaque fois qu'il voyait une lame. Cette torture mentale lui fit regretter sa période d'inexistence. Il s'isola dans sa musique et en oublia de manger. Pour manger, il fallait un couteau, et ça lui faisait peur. Inquiet de son état, le denier lycéen du groupe de rock encore présent lui offrit son ancienne guitare et le détourna de sa phobie par la musique.
Chapitre III : Les affres de l'oubli
Ezechiele grandit avec une guitare entre les doigts, déjà virtuose à 12ans. Il s'essaya à la basse sur les théories que son cerveau avait enregistrées quand il était plus jeune. Il surmonta sa peur des armes le jour où il se munit lui -même d'un cran d'arrêt pour compenser la chétivité de son corps. Le jour ou cette arme lui sauva la vie, la peur devin fascination, et il se mit à les idolâtrer. C'était un soir à la sortie de l'école, alors qu'il allait rentrer comme d'habitude à pieds. Trois gros bras de sa classe, ayant remarqué sa faiblesse physique plus qu'apparente, avaient décidé de lui pourrir la vie, en commençant par un racket de base. Sauf que son refus avaient envenimé la situation et qu'il ne devait le parfait état de son corps qu'à quatre coups de couteau bien placés. Aucun ne fut tué, un fut grièvement blessé. Adopté récemment, ses parents gagnèrent le procès lancé par ceux des trois agresseurs, sous couvert de légitime défense. Dès lors, il commença à dépenser l'argent de ses parents pour acheter des armes, des poignard sculptés aux sabres finement ciselés. Sa collection s'agrandit de jour en jour, de voyage en voyage. Les vitrines s'accumulaient contre les murs de sa chambre. Ses parents s'inquiétaient légèrement mais se refusèrent le moindre commentaire. A seize ans, il fonda un groupe de J-rock avec trois amies, qui se fit sa petite célébrité locale, d'abord dans leur lycée puis dans leur ville par le bouche-à-oreille. Ils organisèrent des concerts chez Ezechiele, gratuit de temps en temps, qui leur donnèrent un peu d'argent de poche supplémentaire. Avec le monde qui y assistait, ils baissèrent leurs prix à un dollar, prix suffisant pour que la rumeur de leur richesse se répande. Seul à être vraiment riche, il décida d'offrir à chacune des trois filles un couteau semblable au sien pour qu'elles puissent se défendre. Il connaissait les inconvénient de la richesse, fusse-t-elle factice, et souhaitait les leur épargner. Si elles furent effectivement victimes de quelques agressions dont elles se sortirent sans mal, c'est un autre type de personne qui tournait autour d'Ezechiele. Quelqu'un qui, manipulant son amitié, l'initia à la drogue en lui faisant essayer puis en lui vendant des doses d'héroïne, de plus en plus chères. Pendant plus d'un an, il oublia son passé dans la drogue et dans la musique. Jusqu'à ce que sa mère ne le trouve assis, les yeux fermés, un sourire béat sur les lèvres. Elle remarqua sans mal la seringue dans sa main et les nombreuses marques dans son coude. Paniquée, elle voulut d'abord appeler une ambulance mais il rouvrit les yeux en la dévisageant comme si elle sortait d'un autre monde. Petit temps de reconnexion qui suffit à persuader sa mère que son fils avait besoin d'aide.
Chapitre IV : Les méandres de la mémoire
C'est ainsi qu'Ezechiele mit pour la première fois les pieds dans un centre de redressement, avec une seule question en tête : avec quel argent allait-il pouvoir se procurer sa drogue ? Très vite, il se rendit compte des effets désastreux que le manque avait sur son moral. Aucune fille n'était en mesure de reproduire la sensation de l'héroïne et il finit par les séduire non plus pour chercher à retrouver les mêmes sensations mais simplement pour leur voler de l'argent. Il lui fallut plusieurs semaines pour acheter une seule et unique dose, semaines de torture physique et mentale qui s'achevèrent dans un soupir de soulagement. Mais il ne put pas tenir ce rythme. Comme rien n'avait changé pour lui, il fut redirigé dans une cure de désintoxication où on tenta tant bien que mal de le débarrasser de son addiction. Il revécut la souffrance du manque sans pouvoir la combler. Et c'est à ce moment-là qu'il découvrit sa nature. Car Ezechiele ne savait pas qu'il était un démon. Et se retrouver téléporté dans le monde démoniaque lors d'une crise de manque l'a sérieusement marqué... et a dû faire paniquer un certain nombre de ceux qui ne comprenaient pas où il avait bien pu disparaître. Découvrant le monde démoniaque, il en profita pour essayer de retrouver sa mère. Ou son père. Ou quelqu'un ayant appartenu à un moment ou un autre à son arbre généalogique. Mais le monde des démons étant ce qu'il est, c'est à dire grand, il ne trouva rien. Et il retourna sur Terre au bout d'un an de vaines recherches. Il était déjà adapté à une vie humaine, et cela lui convenait parfaitement. Le monde démoniaque était trop froid, trop morbide pour lui. Cependant, il avait perdu la plupart de ses connaissances humaines en entrant en cure de désintoxication et se retrouva donc plus ou moins isolé. Ca vit pris des allures de monotonie mais il s'efforça de tenir. Il voulait devenir humain pour de bon. Cependant, il fut forcé de quitter la Terre car de plus en plus de personnes trouvaient étrange ce curieux homme qui leur rappelait un ami d'enfance, chose impossible puisqu'il paraissait toujours aussi jeune. Du coup, il alla s'isoler dans le monde des démons le temps qu'on l'oublie. Il y resta 17 ans. Ensuite il retourna en Italie, et s'exila sur Mixégion quand on commença à prêter un peu trop attention à lui. Et sa capacité à s'attirer des ennuis fit rapidement des siennes. Inutile d'essayer de compter le nombre d'ennemis qu'ils s'est fait. »
Relationnel : ... (parents, amis, ...)
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